Le crowdfunding est un terme anglais qui signifie : « crowd » foule et « funding » financement. Pour faire simple en français : le « financement par la foule ». Comme le sens l’indique, le crowdfunding est un mécanisme qui permet de lever des fonds en demandant de petite somme d’argent à un grand nombre de particuliers, entreprises, associations etc., pour la réalisation d’un ou plusieurs projets. Donc, faire du crowdfunding ou de la finance participative, ce n’est pas faire du « placement d’argent », des opérations boursières, bancaires, de microfinance, ni moins d’assurance.
Le crowdfunding s’adresse à toutes personnes physiques et morales vivant ou en activité sur le sol ivoirien, possédant des projets innovateurs et viables:
* artisans, artistes et entrepreneurs en général;:br* start-ups, PME/PMI et grande entreprises;:br* associations, fondations et ONG;:br* inventeurs et chercheurs;:br* Etats, ministères;:br* administrations centrales et organismes sous-tutelle des ministères;:br* collectivités locales;
On distingue quatre (04) modèles de crowdfunding selon la contrepartie accordée à l’investisseur par le porteur de projet suite au financement :
Ø Le don, avec ou sans contreparties non financières C’est une forme de participation sans attente ni contrepartie financière. Cependant, certains porteurs de projet peuvent associer de petites récompenses (gadgets, dîner, etc.) en cas de succès de leur collecte de fonds.
Ø Le prêt, avec ou sans contrepartie financière Ici, les projets sont financés via des prêts gratuits ou rémunérés. L’emprunteur s’adresse à une multitude de prêteurs qui participent à hauteur de leurs moyens. La somme prêtée se doit d’être remboursée dans des temps impartis, avec ou sans intérêts.
Ø L’investissement en capital C’est une forme de participation où les particuliers participant à l’effort collectif deviennent actionnaires du projet (souvent, en cas de création d’entreprise). Ces capitaux sont détenus par ces « petits actionnaires », leur donnant un droit de regard, un droit de vote mais également de partage des bénéfices futurs.
Ø L’investissement en royalties Ici, les particuliers participant à la levée de fonds perçoivent un pourcentage sur les ventes à venir (le chiffre d’affaires). Les investisseurs deviennent coproducteurs.
Ø le crowdfunding est une opération simple et moins coûteuse que les prêts dans les banques ou les autres institutions, malgré les intérêts que les investisseurs demandent;:br Ø le crowdfunding ne nécessite pas de remplir un nombre interminable de papiers administratifs comme le font certaines banques;:br Ø le crowdfunding permet aux créateurs de gagner du temps dans l’obtention des fonds et de la réalisation du projet ;:br Ø le risque est minime, car la levée de fonds se fait par un nombre important de personnes ;:br Ø le crowdfunding, au-delà de la simple participation financière, permet de fédérer et de se faire entourer dans l’accompagnement de son projet, ce qui est idéal pour des associations ou jeunes créateurs d’entreprises ;:br Ø le crowdfunding donne la possibilité aux donateurs ou aux prêteurs de donner leur opinion sur le projet.
En Europe, le dernier rapport consacré au financement participatif fait état d’un secteur en plein essor. Grâce au développement de réglementations propres à chaque pays comme c’est le cas en France, ce mode de financement pourrait devenir un véritable coup de pouce pour les entreprises tout en protégeant les investisseurs. D’après une étude de l’Université de Cambridge, 5,431 milliards d’euros ont été échangés en 2015 en Europe sur les plateformes spécialisées dont 4,412 milliards rien qu’au Royaume Uni.
Le Royaume-Uni fait justement partie avec la France, l’Espagne et l’Italie des pays européens les plus actifs dans le domaine du crowdfunding : ils disposent tous d’un cadre réglementaire dédié au financement participatif en equity, véritable aide au développement des plateformes.
Dans le monde, les États-Unis et l’Asie figurent comme des acteurs majeurs du financement participatif. Les investissements y représentaient respectivement 33,6 milliards et 94,6 milliards d’euros en 2015. Le magazine Forbes estime même que le marché international pourrait atteindre 1000 milliards de dollars en 2020.
